Techniques de génie génétique

La sélection traditionnelle inclut toutes les méthodes de sélection des plantes qui ne sont pas soumises à la réglementation en vigueur sur les OGM. Le cadre juridique européen est basée sur la directive européenne 2001/18/CE relative à la dissémination volontaire d'OGM (1). Cette directive exclut de longue date les croisements, la fécondation in vitro, la polyploïdie, la mutagenèse et la fusion de protoplastes de plantes sexuellement compatibles.

 

L'évolution et la sélection dépendent toutes deux de la variation génétique. Au fil des années depuis Darwin, des naturalistes et divers scientifiques ont appris à créer, détecter et utiliser des mutations. Selon van Harten (2), l'histoire de la mutation des plantes remonte à 300 ans av. J.-C., avec des rapports sur des cultures mutantes en Chine. Le développement de la génomique a récemment accru le pouvoir de la mutagenèse des plantes dans l'amélioration des cultures.

 

Jusqu'au 20ième siècle, les mutations spontanées étaient la seule source de nouvelle diversité génétique que l'homme puisse exploiter pour sélectionner des plantes et des animaux propres à la domestication et à la reproduction. Un grand pas vers l’avant est survenu dans la sélection végétale quand on a découvert que les rayonnements ionisants modifiaient la constitution génétique des organismes.

 

Les techniques de modification génétique des plantes ont depuis évolué rapidement, permettant d’obtenir des résultats beaucoup plus rapides et précis que les techniques conventionnelles de sélection des plantes et de techniques de mutagenèse aléatoire. Le secteur agro-alimentaire considère ces nouvelles évolutions comme très prometteuses car elles offrent un grand potentiel technique.

 

Ces nouvelles techniques de génie génétique trouvent un intérêt croissant en raison de l'absence de matériel génétique provenant d’un organisme qui ne puisse s’hybrider/se reproduire naturellement ou contenir plus aucun nouveau matériel génétique. En outre, dans certains cas, les changements qui en résultent sont similaires à ceux que l’on peut obtenir avec les techniques de sélection conventionnelles.

Références
  1. Parlement Européen et le Conseil de l'Union Européenne 2001 Directive 2001/18/CE du Parlement Européen et du Conseil du 12 mars 2001 relative à la dissémination volontaire d'organismes génétiquement modifiés dans l'environnement et abrogeant la directive 90/220/CEE du Conseil. https://eur-lex.europa.eu/resource.html?uri=cellar:303dd4fa-07a8-4d20-86a8-0baaf0518d22.0007.02/DOC_1&format=PDF
  2. Van Harten AM (1998) Mutation Breeding: Theory and Practical Applications. (Cambridge Univ. Press.).

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