Les organismes génétiquement modifiés sont définis comme des organismes ou des microorganismes dont le matériel génétique a été transformé d'une manière qui ne s'effectue pas par multiplication ou recombinaison naturelle (1). En d’autres termes il s’agit d’un organisme dont le matériel génétique a été modifié par génie génétique afin d’introduire des gènes qu’il ne contient pas normalement.
Plus particulièrement dans le cadre des plantes, les cultures les plus souvent modifiées sont le maïs, colza, soya, coton etc. dans le but de les rendre plus résistantes (herbicides, insectes, maladies) ou d'en améliorer les qualités nutritives.
Ils font l’objet d’un cadre réglementaire européen, et sont évalués par l’autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA – European Food Safety Authority). Afin d’éclairer son évaluation, l’EFSA offre la possibilité aux Etats membres d’évaluer les dossiers. Par ailleurs, le domaine des OGM étant très réglementé et évolutif, les Etats se sont dotés de laboratoires officiels pour assurer les activités de surveillance et de contrôle (analyses, veille scientifique et technique, …). Pour le Luxembourg le laboratoire de référence est le service de surveillance alimentaire du Laboratoire National de Santé (LNS).
Les techniques de génie génétique permettent de transférer des gènes d’intérêt d'un organisme à un autre, même provenant d’espèces différentes. Ces techniques permettent d'introduire dans le patrimoine génétique d'un organisme, un ou plusieurs gènes apportant une caractéristique nouvelle. Les gènes introduits peuvent provenir de n’importe quel type d’organisme du fait de l’universalité du code génétique. Les techniques de génie génétique peuvent être appliquées aux microorganismes, aux végétaux et aux animaux. L’utilisation de ces organismes et/ou microorganismes transgéniques est un instrument indispensable pour le progrès dans le domaine de la biotechnologie. Le maniement d’organismes potentiellement nuisibles nécessite toutefois la mise en place de mesures de sécurité et de confinement afin qu’ils ne puissent pas s’échapper ou se multiplier de manière incontrôlée dans l’environnement.
Références
- Parlement Européen et le Conseil de l'Union Européenne 2001 Directive 2001/18/CE du Parlement Européen et du Conseil du 12 mars 2001 relative à la dissémination volontaire d'organismes génétiquement modifiés dans l'environnement et abrogeant la directive 90/220/CEE du Conseil. https://eur-lex.europa.eu/resource.html?uri=cellar:303dd4fa-07a8-4d20-86a8-0baaf0518d22.0007.02/DOC_1&format=PDF